Je m’appelle Ambre, j’ai 27 ans et je suis née à Genève. J’ai évolué dans le sport de haut niveau (tennis), une expérience qui a forgé en moi la rigueur, la persévérance et l’ambition. Depuis quelque temps, je suis à mon compte dans l’esthétique où j’ai naturellement trouvé ma place en tant qu’indépendante, après avoir terminé des études enrichissantes à Paris dans le domaine de la mode durable et éthique.
L’entrepreneuriat a toujours été une évidence pour moi. Quand l’idée de mon projet de vêtements modulables, évolutifs et réglables a émergé, je n’ai pas hésité une seconde à me lancer.
Pour moi, devenir entrepreneuse a toujours été une évidence. J’ai toujours ressenti ce besoin de liberté, de création et d’impact concret. Mais au-delà de l’envie d’entreprendre en général, c’est ce projet en particulier qui m’a poussée à me lancer pleinement. Grâce à lui, je peux enfin allier deux choses qui me tiennent profondément à cœur : la mode, qui me passionne depuis toujours, et la volonté d’apporter des solutions utiles à des problématiques réelles.
Créer des vêtements modulables et réglables, c’est répondre à un besoin que beaucoup de personnes rencontrent au quotidien sans trouver de solution adaptée. C’est une manière d’inclure, de valoriser tous les corps, mais aussi de repenser notre rapport à la consommation. Ce type de vêtement permet de réduire le gaspillage textile, d’acheter moins mais mieux, et d’allonger la durée de vie de chaque pièce. À travers Yo-Yo, je veux participer à changer les codes de la mode, bousculer les standards et impacter positivement une industrie qui mérite d’évoluer vers plus de responsabilité et de durabilité.
Je fais partie d’une génération qui a grandi en subissant les diktats de la mode et de la morphologie. Un coup c’était la mode des silhouettes très minces, puis celle des corps avec des formes « au bon endroit ». Il fallait constamment s’adapter à une image imposée. J’ai compris qu’il y avait une vraie problématique quand j’ai vu à quel point cela pouvait impacter l’estime de soi, chez moi comme chez d’autres.
En parallèle, l’explosion de la fast fashion a amplifié cette pression : on consomme trop, trop vite, et souvent pour masquer des complexes. J’ai vu autour de moi et vécu moi-même, ce sentiment d’avoir une garde-robe remplie, mais dans laquelle on ne se sent jamais bien. C’est à ce moment-là que l’idée du projet Yo-Yo (Éclats Swiss) est née : proposer une solution concrète, durable, et bienveillante face à ces injonctions et à cette consommation déraisonnée.
Le projet Yo-Yo répond à plusieurs besoins fondamentaux. D’abord, il s’attaque à un problème environnemental majeur : la surconsommation textile. L’industrie de la mode est aujourd’hui le deuxième plus gros pollueur au monde. En créant des vêtements modulables et réglables, je propose une alternative plus durable, qui permet de garder ses vêtements plus longtemps au lieu de racheter à
chaque variation corporelle.
Mais au-delà de l’écologie, il y a aussi un véritable enjeu économique : chacun s’est déjà retrouvé à devoir refaire sa garde-robe après une prise ou une perte de poids, avec tout ce que cela implique en termes de coût. Enfin, ce projet répond à un besoin psychologique trop souvent négligé : celui de se sentir bien dans son corps, quel qu’il soit, sans culpabiliser ni se juger. Yo-Yo s’adapte à nous et non l’inverse.
Au-delà de l’impact environnemental concret, en réduisant la surconsommation textile et en encourageant une mode plus durable, je souhaite avoir un véritable impact humain. J’aimerais aider les gens à se réconcilier avec leur corps, à ne plus culpabiliser pour ses évolutions naturelles. Nos corps changent et c’est normal. Mon objectif, c’est d’accompagner ces changements avec bienveillance, à travers des vêtements qui s’adaptent à nous plutôt que l’inverse.
Je souhaite faire rayonner ce projet à l’échelle locale et au-delà. Je suis très attachée à Genève, ma ville natale et j’aimerais contribuer à y donner un nouvel élan créatif dans le domaine de la mode et, plus largement, dans l’univers artistique. Mon ambition est de créer une marque qui a du sens, qui inspire, et qui ouvre la voie à une nouvelle manière de consommer, plus consciente, plus humaine et plus locale.
Je me suis inscrite au prix IDDEA parce que je cherchais un cadre structurant et formateur pour donner toutes ses chances à mon projet. Être sélectionnée m’offre aujourd’hui l’accès à des cours et des ressources précieuses qui m’aident à construire les bases solides de mon entreprise : études de marché, stratégie, business plan… Ce sont des outils essentiels pour transformer une idée en un projet viable et
durable.
D’ici la fin du programme, j’espère avoir pu analyser de manière approfondie le potentiel de développement de ma marque. Si les indicateurs sont positifs, ce que je souhaite de tout cœur, alors mon objectif est clair : poser les premières pierres concrètes du lancement de Yo-Yo (Éclats Swiss) et passer à l’action avec une vision structurée, réaliste et ambitieuse.
« J’invente ce que le monde attend en silence. »