Je m’appelle Kenza Nakous, diplômée d’un master en design d’espace. Je suis une designer créative, passionnée par la matière, les usages et les savoir-faire artisanaux. Actuellement, je travaille en tant qu’assistante aux côtés d’un architecte ébéniste au sein de l’atelier Alban Chassagne, où je participe à des projets mêlant design, fabrication et architecture intérieure.
À vrai dire, devenir entrepreneure n’était pas mon objectif premier. Ce qui m’a guidée, c’est le désir de poursuivre un projet né pendant mon master, et l’envie profonde de faire du design autrement, en lien avec les enjeux écologiques et locaux.
C’est cette démarche de création engagée qui m’a naturellement menée à devenir porteuse de projet et à entrer dans l’entrepreneuriat après ma sortie d’étude.
Cette idée m’est venue de ma famille, et plus particulièrement de ma grand-mère au Maroc. La chaux est omniprésente dans l’environnement méditerranéen. De là est née une curiosité et une fascination pour cette matière naturelle, brute, aux multiples propriétés.
C’est ce lien affectif et culturel qui m’a conduite à explorer et développer un nouveau matériau, en cherchant à préserver les bienfaits de la chaux tout en y intégrant une dimension écologique et contemporaine.
Le secteur de l’aménagement intérieur est en quête de matériaux durables, esthétiques et modulables.
Aljir Form Studio propose une réponse concrète à ces enjeux en transformant un déchet en ressource, répondant à une problématique écologique majeure : celle de l’extractivisme, notamment dans les carrières de calcaire pour la production de chaux industrielle. En travaillant avec des matériaux issus de la récupération et en valorisant un savoir-faire ancien, mon projet s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire et de transition écologique.
Avec ce projet, je souhaite avoir un impact à la fois environnemental, culturel et économique.
Mon ambition est de réduire les déchets en valorisant des matières récupérées localement, tout en proposant une alternative aux matériaux industriels souvent très polluants dans le secteur de l’acoustique.
Enfin, je souhaite stimuler une économie locale et circulaire, en créant des synergies entre artisans, designers, entreprises et collectivités autour de matériaux innovants, responsables et esthétiques.
Je me suis inscrite au Prix IDDEA pour bénéficier d’un accompagnement et pour trouver des relais et des connexions dans le bassin genevois, notamment dans les domaines du design et de l’innovation durable. Mon objectif principal est de trouver un partenaire industriel afin de développer et faire évoluer le matériau que j’ai créé, tout en conservant ses qualités écologiques, esthétiques et artisanales.
D’ici la fin du programme, j’espère avoir posé les bases solides d’une collaboration, affiné mon modèle économique et accéléré la mise en production du matériau à plus grande échelle.
La phrase qui me guide en ce moment c’est vraiment, créer du sens avec chaque geste, chaque matière, chaque projet.